Fudji, ce pauvre berger allemand a été aspergé de produit inflammable puis incendié à vif, jeudi 9 août 2018 à Sagy en Bresse (71). L’auteur présumé des faits, la compagne du propriétaire du chien a laissé Fudji agonisant dans un champ de Sagy après lui avoir mis le feu. Il avait été retrouvé entre la vie et la mort dans ce champs en Saône-et-Loire.
L’acte, d’une effroyable cruauté, a défrayé la chronique en juillet dernier. Le martyr de "Fudji" le chien a été relayé par tous les médias et déclenché des réactions passionnelles d’une rare violence de la part des internautes sur les réseaux sociaux.
Cette affaire est extrêmement intéressante car elle nous dit beaucoup sur l’extrême violence dont les animaux peuvent faire l’objet et sur la réponse pénale qui y est apportée.
Revenons brièvement sur les faits et le jugement rendu le 10 septembre dernier avant d’examiner le droit applicable en matière d’actes de cruauté et de conclure sur sa nécessaire évolution dans l’intérêt des animaux et des humains.
Le 10 août 2018 à Sagy, petite commune de Saône-et-Loire, une éleveuse de 38 ans a commis un geste d’une exceptionnelle gravité sur le berger allemand de son compagnon. Elle a jeté de l’essence sur Fudji et y a mis le feu. En dépit des soins apportés par l’équipe vétérinaire à laquelle l’animal avait été confié, il est malheureusement décédé le 20 août des suites de ses graves brûlures.
Le martyr de Fudji a été très largement médiatisé et a entraîné un déchaînement de violences à la hauteur des faits commis. L’éleveuse a fait l’objet d’un lynchage d’une rare violence sur les réseaux sociaux avec d’innombrables menaces de mort ou de lui faire subir le même sort qui ont été proférées à son encontre. Cette violence dit beaucoup sur notre société et sur la façon dont elle réagit désormais (réactions facilitées par les réseaux sociaux qui, pour certains, sont devenus un véritable terrain de défoulement) à des actes de cruauté exercés sur des animaux de compagnie (chiens ou chats notamment).
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